Présente-toi en quelques lignes.
Je suis né au Niger et j’ai eu l’occasion de grandir à Niamey, Bonn, Washington DC, New York, en France et je vis maintenant au Royaume-Uni. Après un Master et un MBA en gestion des risques, j’ai occupé différents postes chez des assureurs et en société de courtage, d’abord chez Groupama, puis chez SPB et enfin chez Cunningham-Lindsey. J’ai ensuite rejoint AIG, dans la gestion des risques des programmes de captives à Paris, puis à Londres, en tant que Network Partner Relationship Manager. Mon dernier poste avant de rejoindre OLEA était Multinational Network Manager – Moyen-Orient et Afrique pour QBE Londres. Mon expérience sur le marché londonien (volume d’affaires généré, variété des risques et portée internationale) a indubitablement façonné mon approche et ma vision de l’assurance et surtout de la réassurance. En tant que Franco-Nigérien, l’Afrique fait partie intégrante de mes valeurs et de mon éducation. Aussi, mon objectif a toujours été d’être une valeur ajoutée pour le continent.
Comment as-tu intégré OLEA ?
J’ai rencontré Olivier Dubois en 2008, lors de ma thèse professionnelle sur le développement des Entreprises d’Assurance en Afrique de l’Ouest, et nous sommes restés en contact. Il est intéressant de noter que j’ai “ croisé ” OLEA depuis sa création, d’abord à Marrakech (FANAF 2017), Kigali (FANAF 2018), Marseille (AMRAE 2018) et enfin Deauville (AMRAE 2019). C’est lors de l’AMRAE 2019 qu’avec Olivier Dubois et Olivier Canuel, nous avons commencé à construire un projet ensemble, en trouvant le Directeur pour notre future entité au Niger et en définissant mon rôle au sein du Groupe. Le projet OLEA m’a séduit dès le départ et surtout, j’y ai toujours cru ! OLEA incarnait tout ce à quoi j’aspirais : la proximité, l’innovation, l’entrepreneuriat et le dynamisme. »
Quelles formations recommanderais-tu aux jeunes souhaitant évoluer dans le milieu de l’assurance ?
Il y a de plus en plus d’écoles spécialisées dans l’assurance. J’ai fait l’ESA (Ecole Supérieure des Assurances) que je recommande. Leur cursus est adapté aux études en Vie et Non-Vie. Je recommanderais une option en alternance. Cela permet à une personne d’apprendre la théorie et en même temps de mettre en pratique ses connaissances. Un Bachelor donne une très bonne base et peut être complété par un Master, ou vous pouvez faire une école conduisant à un diplôme spécialisé. À partir de là, vous avez une vision très large et vous pouvez décider d’ajouter des compétences en fonction de vos aspirations. Personnellement, j’ai fait un MBA car je voulais avoir des compétences en gestion des risques.
Quel est l’enjeu de la réassurance pour le Groupe ?
Pour un courtier, la réassurance est essentielle dans notre rôle de conseil et de gestion des risques pour nos clients. Lorsque nous sommes un courtier direct, qui trouve et élabore des solutions sur mesure, nous devons être à même de rassurer nos clients sur les « sécurités » qui se cachent derrière ces propositions. Il est donc essentiel de pouvoir contrôler le processus de souscription, du début à la fin. La réassurance permet à nos clients d’entreprendre des projets avec un filet de sécurité, sachant que nous avons contrôlé le “ front-end ” et le “ back-end ”. Le fait de pouvoir contrôler, structurer et choisir des réassureurs notés ou non notés en fonction des projets, permet de respecter des aspects tels que les projets financés par des prêteurs ou d’équilibrer la sécurité et le taux de prime. C’est aussi un gain financier additionnel pour le Groupe, en augmentant notre influence sur le marché et notre relation avec lui.